Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a défendu
dimanche, dans une interview accordée au journal flamand De Zondag, la
politique d'austérité européenne. On ne peut pas lutter contre la crise
de la dette en contractant plus de dettes, dit-il. Mais M. Van Rompuy
veut aussi mettre cela en perspective. Ainsi, par exemple, notre pays
n'a pas beaucoup économisé au cours de ces dernières années. Les
économies structurelles de 2010, 2011 et 2012 étaient "très limitées".
Selon le président du Conseil européen, l'Europe doit actuellement
résoudre les erreurs structurelles du passé. Les pays qui aujourd'hui
sont placés sous perfusion de l'aide européenne "ont vécu au-dessus de
leurs moyens". "On ne peut créer de la richesse avec de l'argent
emprunté."
M. Van Rompuy soutient ainsi la politique
d'austérité. "L'alternative pour lutter contre la crise de la dette
est-elle de contracter encore plus de dettes? Intellectuellement, cela
n'a pour moi ni queue, ni tête." Tout doit donc être considéré dans son
contexte, selon M. Van Rompuy. "Je prends la Belgique comme exemple. Ce
que nous avons économisé ces dernières années n'est pas si
impressionnant. Penser que nous souffrons durement de la crise en ce
moment n'est pas correct."
Il se réfère pour cela aux chiffres
belges relatifs à l'emploi, la création d'emplois et le revenu
disponible des ménages. "Regardez les chiffres. Aucun de ceux-ci
n'indique que nous avons trop économisé. Qu'est-ce que la Belgique a
structurellement économisé? 0,5 pour cent en 2010, 0 pour cent en 2011
et 0,7 pour cent en 2012. C'est très limité."
Le contrôle
budgétaire fédéral pour 2013, qui a été présenté samedi, comprend
quelque 1,5 milliard d'euros de mesures structurelles. La Commission
européenne a salué ces mesures structurelles et l'engagement à réduire
la dette de l'État.
(NDLR) : Pour ceux qui ne le l'ont pas vu, regardez ici pour voir comment eux ils font de vrais économies !
(NDLR) : Pour ceux qui ne le l'ont pas vu, regardez ici pour voir comment eux ils font de vrais économies !
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