Le cauchemar le plus redouté des Allemands est en
train de devenir réalité : La BCE autoriserait la France à faire de la
planche à billets illimitée.
Gross malheur l'inflatzion !
Gross malheur l'inflatzion !
Ce sont deux article dans des journaux allemands qui ont révélé
l’affaire : Die Welt a publié dimanche un article intitulé « La planche à
billets incontrôlable » alors que son confrère l’hebdomadaire
Wirtschaftswoche accuse la Banque de France d’être l’éminence grise qui a
incité la BCE à violer ses règles de fonctionnement.
De quoi s’agit-il exactement ?
La BCE a mis en place un marché baptisé STEP qui permet aux banques
centrales nationales, comme la Banque de France, d’échanger avec la BCE
des actifs toxiques contre de l’argent frais.
En clair, cela veut dire que la Banque de France transforme dans ses
compte des titres qui ne valent potentiellement plus que des
clopinettes en de bons vrais Euros bien réels.
Touche pas au grizbi salope !
Les journalistes allemands accusent la Banque de France d’avoir
transformé cette lessive artisanale du linge sale des banques françaises
en une lessiveuse industrielle afin d’épurer les actifs toxique qui
plombent les comptes des quatre plus grandes banques françaises,
notamment le Crédit Agricole dont les bilans seraient gravement dans le
rouge.
Pour les Allemands, transformer du papier sans valeur en Euros,
c’est faire fonctionner la planche à billets, chose qui reste leur pire
cauchemar depuis l’hyper-inflation de la république de Weimar.
Mais au delà des réticences de l’Allemagne, cette planche à billets
franco-française qui contourne les règles de la BCE, avec sa complicité,
sonne le glas de la monnaie unique Européenne.
Euro-bonto... Où qu'il est l'Euro, m'sieux dames ? Où qu'il est ?
En effet, il y a désormais plusieurs Euros.
Pour les Grecs et les Chypriotes, c’est l’Eurodrachme, une monnaie
forte imposée par l’Allemagne. Pour sauver leurs banques, on ruine le
pays, on se sert dans les comptes des particuliers mais pas question de
faire marcher la planche à billets.
Pour sauver le Credit Agricole, on invente l’Eurofranc, une monnaie
qui faiblit puisqu’on en produit des masses à partir de rien.
Evidemment l’Euro reste la monnaie commune, mais ce n’est donc plus
une monnaie unique. C’est comme si le taux de change entre
l’Eurofranc, l’Euro-drachme était fixé arbitrairement comme le fait la
Chine pour le Yuhan, un équilibre fictif. Voilà donc que réapparait une
sorte de « serpent monétaire européen » où chaque pays fait fluctuer le
volume de monnaie dans son coin.
Si on en est venu là c’est pour une raison simple : le système de
l’Euro fort n’est pas viable car il ruine les pays du sud dont
l’économie n’est pas capable d’équilibrer les échanges avec l’Allemagne.
Realpolitik ou collaboratzion ?
Jusqu’à présent, l’Allemagne a imposé sa vision d’Euro fort en
écrasant les pays du sud sans pitié mais elle ne peut pas se permettre
de se comporter avec la France comme elle l’a fait avec la Grèce, le
Portugal ou Chypre. Imagine-t-on une troïka venir à Paris donner des
ordres au peuple français ?
Ca serait la révolution. Aussi, l’Allemagne a bien dût accepter que
la France fasse ce qu’elle a interdit à Chypre et à la Grèce : jouer les
faux monnayeurs aux dépens des autres pays de l’Eurozone.
Mais
cette situation nouvelle n’est pas moins intenable que la précédent. La
France évitera à moinre coût la faillite des ses quatre grandes banques
en transférant leurs actifs toxiques à la BCE, c’est-à-dire en
nationalisant les pertes, mais on ne peut pas imaginer que la France
utilise indéfiniment son monopole de faire de la planche à billets sans
que l’Eurozone n’explose, soit à cause de la révolte des autres pays qui
jouent le rôle de vaches à lait, soit à cause des tensions au sein de
ce « serpent monétaire européen » nouveau genre.
Tout va très bien madame la marquise.
Tout va très bien, tout va très bien !
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