samedi 24 novembre 2012

Coûts, méfaits et dangers du dollar.

Cet article date un peu (2007), mais il est toujours d'actualité et  explique bien les choses.

Par Rudo de Ruijter,
Chercheur indépendant,
Pays-Bas
Ceux qui utilisent le dollar à l’extérieur des États-Unis payent en permanence une contribution aux États-Unis. Celle-ci consiste en une inflation de 1,25 millions de dollar par minute. C’est le résultat de la croissance rapide de la dette extérieure des États-Unis. La moitié de leurs importations est simplement rajoutée à la dette extérieure et est payée par les détenteurs de dollars à l’étranger par inflation.
En outre, ces détenteurs ne semblent pas conscients, que le cours du dollar qu’ils contemplent, n’est guère plus qu’une façade lézardée. S’ils ne comprennent pas ce qui la retient encore debout, ils risquent de la recevoir sur le nez par surprise.
Entretemps, bien camouflé, le dollar est au centre de divers conflits des États-Unis

Contenu:

  1. Demande mondiale de dollars
  2. Achats gratuits pour les États-Unis
  3. En faillite et continuer quand même
  4. Réserves de dollars du Japon et de la Chine
  5. Conflits camouflés
  6. Comment vole-t-on des réserves de pétrole?
  7. Euro versus dollar
  8. Cellules cancérigènes vertes


1.  Demande mondiale de dollars
Jusqu’à 1971: dollar = or
Jusqu’à 1971 chaque US-dollar représentait un poid fixe en or. Les États-Unis disposaient d’énormes réserves d’or, qui couvraient la totalité de la quantité de dollars mis en circulation. Quand des banques étrangères avaient plus de dollars qu’elles ne voulaient, elles pouvaient les échanger contre de l’or. C’était la raison principale pour l'acceptation du dollar partout au monde.
Depuis 1971: le pétrole de l’OPEP est payé en dollars
En 1971 la valeur du dollar a été séparée du poids fixé en or. En fait, c’était une mesure de détresse du président Nixon. La guerre du Vietnam avait vidée les caisses de l’état. Les États-Unis avaient imprimé plus de dollars que n’autorisaient leurs réserves d’or. Depuis lors, la valeur du dollar est déterminée par la loi de l’offre et de demande sur les marchés de change.
A cette époque les États-Unis produisaient encore assez de pétrole pour leur propre consommation. Pour protégér leurs entreprises pétrolières, ils avaient instauré des limitations à l'importation du pétrole. En échange de la levée de ces limitations, les pays de l’OPEP promirent de ne vendre leur pétrole plus qu’en dollars. Déjà à l’époque le dollar était la monnaie la plus utilisée dans le commerce mondial. Donc rien de spécial?
Tous les pays ont besoin de dollars
Depuis 1971 tous ceux qui souhaitent importer du pétrole, doivent d’abord acheter des dollars. [1] Et voici que la fête commence pour les États-Unis. Quasiment tout le monde a besoin de pétrole, donc tout le monde veut des dollars.
Les acheteurs de pétrole du monde entier donnent leurs yens, couronnes, francs et autres monnaies. En échange ils reçoivent des dollars, avec lesquels ils peuvent acheter du pétrole dans les pays de l’OPEP. Ensuite, les pays de l’OPEP vont dépenser ces dollars. Bien entendu ils pourront faire cela aux États-Unis, mais également dans tous les autres pays au monde.  En effet, tout le monde veut des dollars, car tout le monde aura de nouveau besoin de pétrole.
2. Achats gratuits pour les États-Unis
Le premier bénéfice pour les États-Unis
Dans ce commerce du pétrole il y a besoin d’une quantité importante de dollars. Beaucoup de ces dollars ne servent que dans le cycle à l’extérieur des États-Unis, c’est à dire entre les autres pays du monde et les pays de l’OPEP.
Au début il n’existait pas assez de dollars pour cela. Ils devaient être imprimés aux États-Unis. [2] Cela ne coûtait que du papier et de l’encre verte. Ensuite, ces dollars devaient être mis à disposition à l’étranger, là où les acheteurs de pétrole en avaient besoin. Et c'est ici qu’arrive le bénéfice gigantesque. En effet, il n’existe qu’une façon de mettre ces jolis billets neufs à disposition à l’étranger: les États-Unis vont faire des achats avec. Et puisque cette quantité de dollars reste en permanence en usage à l’étranger, les États-Unis ne fournissent rien en échange. Leurs achats sont donc gratuits!
Ces achats gratuits se perpétuent. Dès qu’il faut plus de dollars dans le commerce de pétrole, par montée des prix ou du volume, ce sont des bénéfices pour les États-Unis.
Cela ne se limite pas aux croissances dans le commerce de pétrole, mais vaut également pour l’usage du dollar dans le reste du commerce mondial. La globalisation, le libre commerce mondial, la privatisation mondiale des services publiques, comme par exemple les services de gaz, eau, électricité, téléphone et transports publics, engloutissent des quantités énormes de dollars. C'est chaque fois plus de dollars, qui disparaissent aux quatre coins du monde. Et en premier lieu cela signifie à chaque fois des achats gratuits pour les États-Unis !
Dette
Évidemment ceci implique, que les États-Unis créent des dettes avec tous ces achats gratuits. Car, un jour, l’étranger pourrait venir faire des achats aux États-Unis avec tous ces dollars, et alors, finalement, les États-Unis devraient fournir quelque chose en échange.
Bilan de commerce
Pour ne pas courir de risque, les États-Unis devraient prendre soin de garder leurs importations et exportations en équilibre. Après qu’en 1971 plus de dollars avaient été mis en circulation, il n’y a qu’en 1973 que les ventes ont dépassé les achats. Ensuite les importations sont montées en flèche et les États-Unis vivent de plus en plus au crochet du reste du monde. [3] Rien que pour la seule année 2004, le déficit sur le bilan commercial était de 650 milliards de dollars ! [4] Sur une population de 300 millions d'habitants, cela veut dire que chaque citoyen des États-Unis a acheté pour 2.167 dollars de marchandises étrangères, pour lesquelles il n’a pas payé.




Face à ce déficit dans le bilan commercial, il n’y a pas eu d’améliorations dans le bilan des paiements. La dette extérieur des États-Unis s’est donc accrue de 650.929.500.000 dollars en une année. Cela revient à 1,25 millions de dollars par minute!
Les déficits du commerce extérieur des États-Unis sont les plus élevés avec la Chine (162 milliards de dollars), le Japon (76), le Canada (66), l’Allemagne (46), le Mexico (45), le Venezuela (20), la Corée du Sud (20), l’Irlande (19), l’Italie (17), la Maleisie (17). [5]
Le cours du dollar
Tout autre pays, qui achete plus qu’il ne vend, verra diminuer la valeur de sa monnaie. Quand on ne peut pas acheter grand’chose avec une devise, la demande pour cette devise baisse, ce qui fera baisser son cours de change. Mais ce qui vaut pour les autres pays, ne vaut pas pour les ‘États-Unis. Tant que le monde entier a besoin de dollars pour acheter du pétrole, il y a toujours de la demande.

Les États-Unis consomment  ¼ de la production de pétrole mondiale. Quand le cours du dollar monte, seul le prix pour les autres ¾ de consommateurs de pétrole monte. Pour les États-Unis le prix reste égal.
Quand le prix OPEP monte, il faut plus de dollars dans le cycle. Si la consommation reste la même, ils peuvent être imprimés et rajoutés dans le cycle, sans que le cours du dollar baisse.
En 2004 les États-Unis produisaient la moitié du pétrole qu’ils consommaient, l’autre moitié (1/8 de la consommation mondiale de pétrole) était importée. De tous les dollars supplémentaires, qui sont nécessaires lors d’une montée de prix chez l’OPEP, 7/8 sont donc nécessaires à l’exterieur des États-Unis. Lors de chaque montée du prix du pétrole les États-Unis peuvent financer leur propre augmentation du coût avec des billets neufs et, simultanément, fournir sept fois plus de dollars à l’etranger. Donc, à nouveau, faire des achats gratuits et créer des dettes supplémentaires. (La dépendance des importations de pétrole s’accroît rapidement. En 2006 les États-Unis devaient importer déjà 60 pourcent de sa consommation.)
Les États-Unis disposent de nombreux tours de passe-passe pour maintenir le cours du dollar. Quand, à l’étranger, l’usage du dollar augmente, il leur suffit de ne pas réagir immédiatement à la demande accrue, pour voir les cours monter. Les États-Unis peuvent mettre plus de dollars en circulation, quand le cours monte trop. Ils peuvent racheter des dollars eux-mêmes, quand la demande baisse. Par exemple en vendant des obligations, comme des bons du Trésor. Pour les États-Unis cela entraîne cependant des frais : les intérêts. Tous ces intérêts réunis sont déjà tellement élevés, qu’ils doivent chaque fois faire de nouveaux emprunts pour les payer. La dette des États-Unis s’accroît de plus en plus vite.
3. Faillite et continuer quand même
8.700.000.000.000 dollars (février 2007)
Sur http://www.courtfool.info/US_Debt_Clock.htm on peut voir le dernier chiffre de la dette et combien il grimpe chaque seconde… 45 pourcent de cette somme est dû à des créanciers étrangers. La dette extérieure est tellement élevée, que les États-Unis ne peuvent plus la rembourser. Les États-Unis sont en faillite.
Malgré cela les dollars sont achetés et vendus comme avant. Pour les achats de gaz et de pétrole ils sont toujours nécessaires. Trompé par le cours du dollar, qui semble en bonne santé, le commerce mondial continue à faire ses affaires en dollars. Business as usual?
Suivant la logique habituelle de l’économie, un cours plus bas devrait résulter en plus d’exportations et moins d’importations. C’est que les acheteurs étrangers peuvent acheter moins cher. Cependant, aussi longtemps que les vendeurs étrangers sont assez fous pour accepter des dollars, ce n’est pas un problème pour les États-Unis d’émettre un peu plus de ces billets verts. Donner quelques dollars de plus pour des chaussettes Chinoises ou pour des articles électroniques du Japon? Aucun problème. Les États-Unis laissent simplement monter leur dette extérieure un peu plus vite. Plus de dollars pour un même article, cela veut dire inflation. Et un pourcent d’inflation signifie en même temps, que la valeur de la dette déjà existante diminue d’un pourcent. Donc, les États-Unis n’ont aucun intérêt à freiner leurs importations.
Dans le commerce du pétrole une baisse du dollar est généralement suivi de sa conséquence logique. A la longue les exportateurs de pétrole n’accepteront pas une valeur moindre pour leurs ventes. Si le cours du dollar baisse de 10 pourcent, il est quasiment certain, que les prix de pétrole augmenteront de dix pourcent, de sorte que la valeur reste au moins pareil.
S'il n’y a plus besoin de dollars pour acheter du pétrole, le reste du monde n’aura aucun avantage de se servir encore du dollar. Que des désavantages. Le dollar ne représente plus d'équivalence or et la dette extérieure gigantesque conduira à la conséquence logique : le cours du dollar chutera. Et quand les étrangers n’accepteront plus de dollars, les États-Unis ne pourront plus imprimer des dollars pour vivre au crochet du reste du monde. Ils ne pourront plus entretenir leur armée coûteuse. Ils perdraient leur influence.
Dissolution de la dette
La chute du dollar aura un effet secondaire miraculeux pour les États-Unis. Quand le dollar ne vaudra plus rien, la dette extérieure aura disparue du même coup. En effet, celle-ci est composée de dollars se trouvant à l’étranger. A l’extrême il atteindront la valeur de vieux papier. Hélas, la chute du dollar sera accompagnée également de la faillite de banques, entreprises et organisations internationales, qui ont lié leur sort à celui du dollar.
4. Réserves de dollar du Japon et de la Chine
Un groupe important d’acheteurs de dollars est formé par les banques centrales de différents pays. Les banques centrales gardent des réserves stratégiques. Ce sont des réserves en monnaie étrangère, avec lesquelles ces banques peuvent racheter leur propre monnaie, si jamais de grosses quantités sont proposées sur les marchés de change. Ainsi, elles peuvent empêcher, que le cours de leur monnaie chute. De préférence elles gardent ces réserves dans la monnaie la plus acceptée au monde, jusqu’ici le dollar. Mais en Chine, au Japon, et également à Taiwan et en Corée du Sud, ces réserves de dollar sont montées loin au dessus de ce qui est stratégiquement nécessaire. [6]
Ce n’est pas tant parce que ces banques aiment garder les dollars. Au contraire. Ces pays exportent beaucoup et, en conséquence, des masses de dollars affluent. Ils doivent être échangés contre de la monnaie locale pour régler les travailleurs et les matières premières. Si la demande d’argent locale pousse son cours vers le haut, les produits deviennent plus chers pour l’étranger. Ainsi, pour ne pas mettre en danger la position d’exportation du pays, les banques centrales essayent de garder le cours de la monnaie stable. Et c’est pour cela qu’elles achètent massivement ces dollars, évitant ainsi que le cours de leur propre monnaie augmente.
Pour ces pays c'est un gros problème. Pour tous ces dollars stockés les banques centrales émettent de l’argent local. Donc, en fait, les travailleurs reçoivent de l’inflation en échange de leurs produits exportés. [7]
De cette manière ils exportent des mois de travail et de matières premières pour rien. Chez les banques centrales ces dollars ne rapportent quasiment rien. Ils peuvent être échangés contre des obligations, comme des bons du Trésor, et rapporter quelques intérêts. Mais même pour ces intérêts, ils payent, en définitive, elles-mêmes, puisque les États-Unis les payent simplement avec une nouvelle augmentation de leur dette extérieure.
Pendant ce temps, la valeur de tous ces dollars stockés est tributaire des fluctuations du cours sur les marchés de change. Et en plus, à cause de la dette extérieure gigantesque des États-Unis, le dollar menace d’imploser à tout moment. Ces banques centrales sont donc coincées entre la nécessité de se défaire de ces réserves de dollars, la nécessité d’acheter des dollars pour maintenir le cours de leur propre monnaie et, éventuellement d'acheter des dollars, quand le cours du dollar risque de chuter sur les marchés de change mondiaux. Pendant ce temps, les États-Unis laissent monter leur dette extérieure de plus en plus vite. Combien de temps cela peut-il encore continuer?
En même temps des experts de l’Asian Development Bank estiment, que le cours du dollar devrait descendre de 30 à 40 pourcent. [8] Une telle baisse comporte un grand risque, que beaucoup de banques et entreprises vendent leurs dollars au plus vite et que même les banques centrales ne voudront ou ne pourront plus empêcher la chute totale du dollar. Celui qui vend ses dollars en premier a de la chance, celui qui attend n’à plus qu’à calculer ses pertes.
5. Conflits camouflés
Pour maintenir la demande permanente de dollars, les ventes de pétrole devront rester en dollars. C’est pour cela que les États-Unis essaient de garder le plus d’influence possible, d’une part sur le marché du pétrole, d’autre part sur les dirigeants locaux. De cette façon ils sécurisent simultanément leur approvisionnement en pétrole. Ensuite, chez les locaux au pouvoir il y a des contrat lucratifs à obtenir, avec lesquels on peut s’approprier un maximum de bénéfices sur la production de pétrole.
La peur gagne toujours sur la raison
Mais quand ces dirigeants locaux ne veulent plus vendre leur pétrole en dollars, les États-Unis ont un problème. Dans ce cas le président des États-Unis n’expliquera pas combien son pays est dépendant de la demande de dollars. Le conflit sera donc toujours camouflé. Pour cela, systématiquement, un thème émotionnel sera choisi. Autrefois c’était le danger des communistes, aujourd’hui c’est le danger des terroristes, fondamentalistes et d’autres peurs populaires, comme « l’ennemie a des armes de destruction massive » ou « l’ennemie essaie de fabriquer des armes nucléaires ». Qu’il n’existe, rationnellement, aucune preuve, est sans importance. Les émotions l’emportent toujours. Même le fait, que les accusations peuvent être inversées preuves à l'appui, n’est remarqué par quasiment personne : les États-Unis ont des armes de destruction massives et les ont déjà utilisées; les États-Unis ont des armes nucléaires et les ont déjà utilisées. En 2006 ils ont encore menacé d'en faire usage. Mais, encore une fois, à partir du moment où les accusations sont chargées émotionnellement, l’humain débranche son intelligence. La raison n’est plus un argument pour maintenir la paix. Le théatre ne se concentre plus qu’au tour des accusations. Et puisqu'ensuite, il n’y a que de spécialistes d’armes de destruction massive ou d’armes nucléaires qui ont la parole, pratiquement personne ne découvre le problème réel des États-Unis. Faisons un tour pour voir quelques conflits de plus près.
Le Vénézuéla
Au Vénézuéla les États-Unis essaient depuis de longues années de faire tomber le président Chavez, avec le prétexte, qu’il est un dangereux communiste. Chavez a nationalisé l’industrie du pétrole et exporte une partie de son pétrole en transactions d’échange, comme par exemple du pétrole contre des soins médicaux avec Cuba. Dans les transactions d’échange il n’y a pas besoin de dollars et les États-Unis ne peuvent pas profiter.
L’Irak
Jusqu’à 1990 les États-Unis avait des contacts commerciaux lucratifs avec Saddam Hussein. Saddam était un bon allié, qui, en 1980, avait tenté de libérer le personnel à l’ambassade des États-Unis à Téhéran. En 1989 Saddam accusait le Kuwait d'inonder le marché de pétrole et de faire tomber les prix. En 1990 Saddam annexait le Kuwait. Cela provoquait un retournement immédiat de l’attitude des États-Unis. Avec l’annexation du Kuwait Saddam disposait de 20 pourcent des réserves de pétrole mondiales. Les Irakiens étaient chassés du Kuwait par les États-Unis, soutenus par une coalition de 134 pays, et mis au pain et à l’eau pendant dix ans par un embargo des Nations Unies.
Bienque les États-Unis aient songé depuis des années à une manière de rétablir leur influence en Irak, le passage à l’euro de Saddam, le 6 novembre 2000 [9], devait rendre la guerre inévitable. Le dollar s’enfonçait et en juillet 2002 la situation devenait tellement critique, que le Fonds Monétaire International avertissait, que le dollar risquait de s’effondrer. [10] Quelques jours plus tard, a Downing Street (Londres), les plans d’attaque étaient discutés. [11] Le mois d’après vice-président Cheney proclamait, qu’il était certain maintenant, que l’Irak disposait d’armes de destruction massive. [12] Utilisant ce prétexte les États-Unis envahissait l’Irak le 19 mars 2003. Le 5 juin 2003 ils rétablissait les ventes de pétrole irakien en dollars. [13]
L’Iran
Avec l’Iran, les États-Unis sont déjà en conflit depuis qu’ils ont perdu leur influence sur la production de pétrole iranienne en 1979. D’après les États-Unis, l’Iran est un pays de fondamentalistes dangereux.
La position géographique de l’Iran, entre la Mer Caspienne et l’Océan Indien, compliquait les ambitions des États-Unis pour exploiter les riches réserves de gaz et de pétrole du côté est de la Mer Caspienne. Pour transporter ce gaz et ce pétrole vers les marchés mondiaux, sans passer par la Russie ou l’Iran, des pipelines devaient être contruits à travers l’Afghanistan. Cela a résulté en plusieurs conflits d’intérêt avec l’Iran. George W. Bush allait prétexter la présence d’Osama bin Laden pour commencer une guerre contre l’Afghanistan. [14]
En 1999 l’Iran annonçait publiquement, qu’il voulait également accepter des euros pour son pétrole. L’Iran vend 30 pourcent de son pétrole à l’Europe, le reste surtout à l’Inde et à la Chine et pas une goutte aux États-Unis, suite à l’embargo que les États-Unis ont eux-mêmes établi. Malgré les menances de Bush, qui mentionnait le pays dans son fameux « axe du mal », l’Iran a commencé à vendre du pétrole en euros à partir du printemps 2003.
Ensuite l’Iran voulait également établir sa propre bourse de pétrole, indépendante de l’IPE et du NYMEX. Elle devait ouvrir ses portes le 20 mars 2006. Compte tenu de la faiblesse du dollar à cette époque, un succès de cette bourse mènerait au désastre pour le dollar et donc des États-Unis. Au début de 2006 les tensions ont sérieusement monté. [15]
Finalement l’ouverture de la bourse a été retardée. Au plus vite, le président Putin a alors ouvert une bourse en Russie, qui faisait perdre l’intérêt de cette bourse iranienne. [16] [17] [18]
Les États-Unis accusent l’Iran de vouloir fabriquer des bombes nucléaires. Ce n’est pas nouveau. L’Iran et d’autres pays arabes se sentent en effet menacés par l’arsénal nucléaire d’Israel, qui n’est pas membre du Traité de Non-Prolifération. En 1981 Israel avait bombardé la centrale nucléaire presqu’achevée à Osirak, en Irak. Depuis, plusieurs pays envisagent de se munir d’armes nucléaires pour contrer la menace israélienne.
Il peut sembler étrange, qu'un pays disposant de pétrole veuille de l'énergie nucléaire. L'Iran exporte du pétrole brut, mais importe des produits de pétrole raffiné. Ceux-ci sont nécessaires pour l'éclairage, le chauffage, le transport et l'industrie de sa population croissante. Pour beaucoup d'Iraniens le prix réel de ces produits serait trop élevé. C'est pour cela, qu'ils sont vendus bon marché, et à perte pour le Trésor iranien. Le passage à l'électricité doit fournir de l'énergie à un prix abordable à tout le pays. L'Iran a besoin des revenus de ses exportations de pétrole pour financer les importations de beaucoup d'autres produits, dont le pays a besoin.
Les centrales iraniennes semblent un cible favori pour ses adversaires. Si elles étaient détruites, l'Iran devrait se résoudre à consommer son pétrole au lieu de l’exporter en euros. Dernièrement, le chef de l’AIEA, ElBaradei, a mis en garde ces adversaires, pour qu’ils n’attaquent pas les centrales iraniennes. [19].
Aujourd’hui, en prenant l’Iran comme prétexte et comme test, un coup fourré a été concocté. Ensemble avec les autres pays à armes nucléaires, plus l’Allemagne et le Japon, les États-Unis veulent s'emparer du marché mondial des combustibles pour centrales nucléaires. Avec ce plan, la demande de dollars serait assurée pour une période longue, même au delà de l’aire du pétrole. [20]
La Russie
Depuis 2006 la Russie a également tourné le dos au dollar. [18] En vendant le surplus de dollars aux banques centrales, le président Putin a pris soin, que cela n’ait pas de conséquences pour le cours du dollar. Cependant, la base pour la demande mondiale de dollars a bien diminuée. Les États-Unis ont besoin de la Russie pour le holdup sur le marché des combustibles nucléaires, donc des représailles semblent peu probables.
6. Comment vole-t-on des réserves de pétrole?
Il y a encore un autre aspect à l’abus du dollar. Pendant les manifestations contre l’invasion par les États-Unis de Irak, la plupart des manifestants comprenaient, qu’il ne s’agissait pas d’armes de destruction massive. L’Irak a la deuxième plus grande réserve de pétrole au monde. Des manifestants supposaient, que les États-Unis étaient après le pétrole irakien. C'est vrai, mais comment peut-on voler des réserves de pétrole, qui se trouvent sous terre et sont si gigantesques qu’on ne peut les emporter ?
On le fait donc avec la monnaie. En imposant, que ce pétrole ne soit vendu qu’en dollars, les États-Unis en deviennent d’un seul coup propriétaires. Les États-Unis sont les seuls qui ont le droit d’imprimer des dollars et pourront en disposer librement à tout moment. Les autres pays qui veulent acheter du pétrole en Irak, doivent d’abord acheter des dollars. En fait, c’est à ce moment-là, qu’ils le payent aux États-Unis. Les dollars qu’ils achètent sont des droits pour se faire livrer une certaine quantité de pétrole. (Juste comme chez Ikea, quand on achète un meuble. D’abord on règle à la caisse et on reçoit un bon. Avec ce papier on peut se faire livrer à la porte des marchandises à l’arrière du magasin.) Les dollars sont donc des bons pour du pétrole. Et parce que tout le monde a toujours besoin de pétrole, tout le monde veut avoir ces bons.
Le passage à l’euro de Saddam Hussein au début de novembre 2000 n’était donc pas seulement une attaque du cours du dollar, mais impliquait également, que les États-Unis ne pouvaient plus disposer librement de la deuxième plus grande réserve de pétrole mondiale. Les États-Unis devaient acheter des euros pour en disposer. Depuis le rétablissement de la vente de pétrole irakien en dollars, le 5 juin 2003 [21], les États-Unis ont donc de nouveau, au moins financièrement, la libre disposition du pétrole irakien. Maintenant il faut encore installer un gouvernement d’homme de paille et empêcher que le commerce de pétrole irakien tourne à nouveau le dos au dollar. Cela s’avère plus facile à dire, qu’à faire.
L’économie du dollar
L’économie du dollar ne se limite pas aux frontières des États-Unis. Il n’y a pas que les réserves de pétrole labellisées en dollars, qui en font partie. Également les entreprises, banques et investissements payés en dollar en font partie, peu importe où ils se trouvent. Ils sont comme des îlots de l’économie du dollar. Les bénéfices et dividendes retournent à leurs propriétaires. Par ailleurs la valeur de ces investissements est influencée par le cours d’échange du dollar. Les vendeurs de pétrole, qui vendent en dollars, sont des acteurs dans l’économie du dollar et se comportent généralement comme de représentants parfaits des intérêts des États-Unis. Ils considèrent cela comme leur propre intérêt.
7. Euro versus dollar
Depuis janvier 1993 l’euro est côté. En juin 2005 le cours est le même que lors de l’introduction : $ 1,22. La nouvelle monnaie a déjà connu des fluctuations multiples durant sa courte vie. A partir de 1998 l’euro s’enfonçait de plus en plus, jusqu’au moment où Saddam est passé à l’euro. Bienque le commerce de pétrole irakien ait été rétabli en dollars en juin 2003, l’avancé de l’euro continuait. L’Iran avait commencé à vendre son pétrole en euros.
L’euro s’est développé en une petite monnaie mondiale. Entre juillet 2004 et juillet 2005 la part du dollar dans le commerce mondial est descendue de 70 pourcent à 64 pourcent. Un peu moins de ces 64 pourcent concerne la part des États-Unis dans le commerce mondial. Mais si l’euro veut devenir aussi important que le dollar, il a encore du chemin à parcourir.
Euro mêmes désavantages que le dollar
En principe, l’euro connaît les mêmes risques que le dollar. Tant qu’il y aurait un moteur permanent pour une demande d’euros, comme par exemple des ventes de pétrole en euros, la zone euro pourrait faire des dettes et les laisser grandir sans fin.
Pour éviter des dettes, l’euro-zone devrait garder dans ses coffres une quantité équivalente en monnaies étrangères, à la valeur des euros hors d’Europe. Pourquoi le ferait-elle? Le tour de passe-passe du crédit sans fin fonctionne déjà depuis plus de 30 ans sans problèmes pour les États-Unis !
Si les pays producteurs de pétrole vendent leur pétrole en deux ou trois devises différentes, comme il a été envisagé, cela signifie seulement, que les trois pays concernés pourront faire le même tour de passe-passe que les États-Unis. A la longue cela multiplierait les problèmes par trois. La seule solution pour ce problème serait que les pays producteurs de pétrole acceptent toutes les devises sur le marché. Téhéran a déjà envisagé d’accepter plus d’une seule monnaie. Pas à pas.
8. Cellules cancérigènes vertes
Le fait que les États-Unis ne laissent que croître leur « dette extérieure » et utilisent même la force militaire pour prolonger cette exploitation, fait qu’on ne peut plus parler d’une dette extérieure normale, comme on en connaît dans le commerce international entre les autres pays du monde. En ce qui concerne les États-Unis, il est question de vol. On peut l’appeler aussi de l’escroquerie ou une taxe impériale, que les États-Unis imposent aux usagers étrangers du dollar. Mais il y a plus.
Chaque billet de dollar est une reconnaissance de dette des États-Unis, une promesse qu'ils livreront quelque chose en retour. Par la quantité énorme de ces reconnaissances de dette qui a été mise en circulation, les États-Unis ne sont plus en mesure de rembourser leurs dettes depuis longtemps. Ils sont en faillite. Il n’y a que le cours du dollar, qui donne l’apparence, qu’il ne se passe rien. L’obligation de payer le gaz et le pétrole en dollars maintient une demande permanente. Le cours du dollar est cependant maintenu de façon artificielle, comme par le stockage des dollars dans les banques centrales en Chine, au Japon, à Taiwan et dans d’autres pays. Comme cela signifie un appauvrissement de la population de ces pays et que les États-Unis font monter leur dette extérieure de plus en plus vite, il viendra un moment, où ces banques centrales devront s’arrêter de stocker. La question n ‘est donc pas, est-ce que le dollar va chuter, mais QUAND.
Comme le monde est trompé par le cours de change apparemment en bonne santé, beaucoup d’opérateurs dans le commerce mondial acceptent encore ces billets, qui se nichent dans toutes les économies du monde comme des cellules cancéreuses. L’issue est incontournable. Toutes les économies infectées seront entraînées, le jour où la demande de dollars chute et l’empire des États-Unis s’effondre.
 Notes:
[1] Excepté les importations de pétrole provenant de l’Irak entre le 6 novembre 2000 et le 5 juin 2003, de l’Iran depuis printemps 2003 et de la Russie depuis le 8 juin 2006.
[2] « Imprimer des dollars » est une façon de parler. La plupart des dollars n’existent qu’en tant que chiffres sur des comptes bancaires.
[3] Bilans Import-Export 1960- 2002: http://www.census.gov/foreign-trade/statistics/historical/gands.txt
[4] Déficit commercial 2004: http://www.census.gov/compendia/statab/tables/07s1283.xls
[5] Pays 2004: http://www.census.gov/foreign-trade/Press-Release/2004pr/final_revisions/04final.pdf
       NOTE: grandes differences entre chiffres des E-U et de la Chine pour importations US! http://www.bis.org/publ/work217.pdf   (p. 9)
[6] Washington Post: http://www.washingtonpost.com/wpdyn/content/article/2005/11/18/AR2005111802635.html  
[7] Epoch Times:  Epoch Times: http://en.epochtimes.com/news/6-11-7/47852.html  
[8] Int. Herald Tribune : http://www.iht.com/articles/2006/12/07/business/adb.php
[9] Pétrole irakien en euros: http://www.un.org/Depts/oip/background/oilexports.html
[10] Avertssement Fonds Monétaire International, que dollar risque de s’effondrer: http://news.bbc.co.uk/1/hi/business/2097064.stm
[11] Downing Street Memo: http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/article387374.ece
[12] Cheney: http://english.aljazeera.net/News/archive/archive?ArchiveId=2480
[13] How can the dollar collapse in Iran?  http://www.moneyfiles.org/deruiter01.html (Voir: Irak)
[14] Pipelines vers le 11 septembre: http://www.courtfool.info/fr_Pipelines_vers_le_11_septembre.htm
[15] How can the dollar collapse in Iran?  http://www.moneyfiles.org/deruiter01.html
[16] Annonce RTS:  http://en.rian.ru/russia/20060510/47915635.html
[17] Accélération RTS: http://www.themoscowtimes.com/stories/2006/05/16/041.html
[18] Ouverture RTS:  http://en.rian.ru/russia/20060522/48434383.html
[19] Attaque israélienne contre centrale nucléaire irakienne en 1981: http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/june/7/newsid_3014000/3014623.stm
Avertissement ElBaradei:  http://www.tv5.org/TV5Site/info/afp_article.php?rub=une&idArticle=070220142845.f39qywzj.xml
[20] Hold-up sur le marché des combustibles nucléaires: http://www.courtfool.info/fr_Hold_up_sur_le_marche_des_combustibles_nucleaires.htm
[21] Financial Times, le 5 juin 2003
Février, 2007

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